Malus au poids : cette fois c'est à l'électrique d'y passer, plus de 50 véhicules touchés !

Le gouvernement français envisage d’imposer un malus écologique aux véhicules électriques en raison de leur poids élevé. Actuellement exemptés, ces véhicules pourraient être concernés par cette taxe dès 2025 selon le projet de loi de finances 2024.

Un amendement du projet de loi de finances 2024 propose un changement important

Alors que les voitures électriques bénéficient actuellement d’une exonération de malus au poids en raison de leur nature zéro émission, un amendement déposé au Sénat dans le cadre du projet de loi de finances 2024 prévoit l’ajout d’une taxe au poids pour ces véhicules. Les voitures électriques, souvent plus lourdes à cause de leurs batteries imposantes, seraient alors soumises à un malus masse, tout comme les voitures thermiques jugées trop lourdes.

Pourquoi un tel malus ?

La principale raison avancée est une volonté d’harmoniser les régulations fiscales entre les différents types de véhicules. Si les voitures thermiques sont déjà soumises à des taxes liées aux émissions de CO2 et au malus au poids, les véhicules électriques bénéficient jusqu’à présent d’exemptions, notamment grâce à leur faible impact sur la pollution atmosphérique. Toutefois, des sénateurs estiment que cette différence de traitement n’est plus justifiée aujourd’hui, et proposent donc d’élargir les malus aux véhicules électriques.

De nombreux modèles concernés, y compris des nouveautés

Si cette mesure était adoptée, de nombreux modèles de voitures électriques pourraient être touchés par ce malus au poids. Selon le projet de loi, la taxe serait applicable aux véhicules dépassant une certaine masse, pour l’instant fixée à 1800 kg. Parmi les modèles susceptibles d’être concernés, on trouve :

  • Tesla Model Y;
  • Peugeot e-5008;
  • Audi e-Tron;
  • Mercedes EQC.
Mercedes EQC

Même certains modèles encore non commercialisés, comme la Peugeot e-3008 ou le Kia EV9, pourraient être visés par ce malus au poids. Cela aurait pour conséquence de rendre ces véhicules moins attractifs pour les acheteurs potentiels, notamment en raison d’une hausse des tarifs liée à cette taxe.

Un dilemme pour le gouvernement et les constructeurs automobiles

En envisageant l’instauration d’un malus au poids pour les voitures électriques, le gouvernement fait face à un véritable dilemme : comment trouver le juste équilibre entre la promotion de la transition écologique et la nécessité de générer des revenus fiscaux ? De leur côté, les constructeurs automobiles pourraient également être confrontés à un choc : doivent-ils se concentrer sur la réduction du poids de leurs véhicules pour éviter les taxes, ou plutôt continuer à développer des modèles toujours plus performants et confortables, malgré les pénalités fiscales ?

La mise en place de ce malus au poids pourrait donc avoir des répercussions considérables sur le marché des voitures électriques en France. Si certains estiment qu’il s’agit d’une mesure nécessaire pour mettre fin à une situation inéquitable entre les différents types de véhicules, d’autres s’inquiètent des obstacles potentiels à la transition énergétique que cette taxe pourrait créer. Il reste encore des débats à venir avant que cet amendement ne devienne loi, mais les discussions promettent d’être animées.

CE QU’IL FAUT RETENIR

À partir de 2025, les voitures électriques en France pourraient être soumises à un malus écologique basé sur leur poids, selon un amendement du projet de loi de finances 2024. Cette mesure vise à harmoniser les taxes entre véhicules électriques et thermiques, et pourrait impacter de nombreux modèles électriques lourds. Ce changement représente un défi pour les constructeurs et pourrait affecter l’attractivité des voitures électriques sur le marché.

Thomas PERRET
Thomas PERRET
Attentif aux dernières nouveautés automobiles et tourné vers l'écologie pour une mobilité plus responsable.

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